Achevé et inauguré en 1881, l'orgue de l'église Saint-Thomas sera le troisième instrument livré par Pierre Schyven en la cité des sacres. Il s'agit d'un des rares orgues du XIXe siècle préservés à Reims, et l'unique du facteur belge.

Le matériel sonore ayant été pillé par les soldats allemands au cours de la première guerre mondiale, seuls quelques tuyaux en bois subsistèrent.

Au lendemain de la guerre, on chargea le facteur d'orgue rémois Augustin Brisset de reconstruire l'instrument à l'identique. On profita cependant de cette reconstruction pour effectuer une mise au goût du jour : le cor anglais du Positif fut remplacé par un hautbois.

Plus tard encore, on ajouta un basson de seize pieds au Grand-Orgue sur une chape laissée libre – pour laquelle Schyven recommandait une bombarde de Pédale. Toujours sur ce même plan, un principal étroit prit la place de la flûte harmonique, cette dernière déplacée au Positif.

Bien que l'orgue soit aujourd'hui en mauvais état, sa bonne conception d'origine rend les petites réparations assez aisées. L'ensemble de la mécanique est relativement accessible, les cloisons recouvrant la console et le buffet sont facilement amovibles.

La paroisse n'ayant plus les moyens de faire appel à un facteur d'orgue professionnel, l'accord et l'entretien de l'instrument sont aujourd'hui assurés – non pas sans difficulté – par les organistes.

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Crédit texte : Thibaut Delattre, co-organiste en l'église Saint-Thomas et Sainte-Geneviève à Reims.